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Coronavirus : la souffrance des familles en deuil qui ne peuvent pas organiser de cérémonie d’obsèques

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introduction

« Nous avons les familles au téléphone, elles sont désemparées car elles n’ont pas pu voir leur défunt, l’épreuve est encore plus difficile surtout que les personnes doivent rester chez elles avec un sentiment d’impuissance totale », Charles Simpson, fondateur du site Obsèques-infos.« C’est un déchirement, un dilemme entre la raison et l’amour », voici le titre d’un article du journal Le Monde, qui est plus qu’évocateur de la peine qu’endurent les familles qui doivent faire ses adieux avec un proche pendant la période du confinement. La souffrance des proches est là, visible, palpable. Pendant cette période de lutte contre l’épidémie du COVID-19, il est devenu impossible de dire dignement au revoir au défunt, d’organiser une cérémonie d’obsèques, et de se ressembler avant et après l’enterrement ou la crémation pour donner ou recevoir du soutien et du réconfort.

femme en tenue noire

Sommaire :

Des mesures strictes de confinement : Les proches du défunt ne peuvent pas se réunir pour les funérailles

Sur la question de la présence des proches aux obsèques le Premier Ministre Edouard Philippe a répondu le 17 mars 2020 sur France 2 :« Ce que je vais dire est terrible à entendre (…). Nous devons limiter au maximum les déplacements et, même dans cette circonstance, nous ne devons pas déroger à la règle ». La lutte contre l’épidémie du Coronavirus a conduit à l’édiction de règles strictes à commencer par la présence aux obsèques jusqu’au déroulement des funérailles…

Le rôle difficile des pompes funèbres qui font tout pour soutenir les familles

Les pompes funèbres doivent assumer une mission difficile : expliquer aux familles qu’en raison des mesures de confinement lié au Coronavirus, il n’est pas possible que plus de 10 personnes assistent aux obsèques. Seuls les ascendants et descendants directs ainsi que le conjoint sont autorisés à accompagner le défunt jusqu’à sa dernière demeure. Dans les salles des crématoriums aucun rassemblement n’est permis.

Les sociétés de pompes funèbres doivent aussi faire respecter les gestes barrière contre le CONVID-19. Tous les gestes de réconfort ont été bannis : une distance d’au moins 1 mètre doit être observée, il est interdit de se serrer la main, d’embrasser, de chuchoter pour réconforter, on n’a plus le droit de poser la main sur le cercueil. Des parents ou proches âgés n’assistent pas à l’enterrement… Les obsèques pendant le confinement sont devenues un moment encore plus douloureux pour les proches, avouent les représentants des entreprises de pompes funèbres. Les strictes mesures dictées par une nécessité sanitaire risquent de rendre le travail de deuil très difficile et constituer un « choc durable ». Les obsèques dans la stricte intimité laissent derrière un grand sentiment de frustration pour les proches.

Les conseillers funéraires font donc de leur possible pour que les familles se sentent soutenues, malgré tout, dans cette épreuve difficile.

En cas de décès lié au coronavirus des mesures encore plus stricte

Lorsqu’une personne décède du Coronavirus, les mesures sont encore plus strictes. Le corps du défunt est placé dans une housse étanche, avant d’être mise dans une seconde housse et la mise en bière s’effectue immédiatement. Aucun soin mortuaire ou de conservation n’est pratiqué. La toilette mortuaire rituelle juive et musulmane n’est pas possible.

En cas de décès dû au Coronavirus à la maison, la dépouille du défunt est placée dans une housse et transportée dans une chambre funéraire. La mise en bière se fait le plus rapidement possible.

Parfois, il n’est donc plus possible de voir la personne avant que son corps ne soit placé dans la housse et dans le cercueil. Ce qui rend la peine des proches immense et le deuil difficile à traverser.

Les rituels funéraires religieux à l'épreuve du confinement

On connaît l’impact des mesures de confinement sur les rites catholiques.Il n’y a plus de passage à l’église, les desservants de rites funéraires se rendent dans les cimetières. Lorsque la cérémonie à l’église est toujours possible, maximum 20 personnes sont autorisées à s’y rendre. Les personnes sont séparées par au moins une chaise entre elles et sont réparties un rang sur deux. Plus de messe, uniquement des bénédictions.

Les rites juifs sont aussi impactés par les mesures de lutte contre le COVID-19. Les rituels de deuil juifs traditionnels se déroulent à la maison, les proches et amis se ressemblent et faire la prière pour les morts. Le « Kaddish » doit être récité pendant 11 mois après le décès et un quorum de présents pour lire la prière est requis. Les personnes doivent être réunies physiquement au même endroit. Une clémence permet aujourd’hui de former le quorum en ligne au vu des circonstances exceptionnelles. En principe, pendant la période de la « shiva », du deuil, la famille est très entourée par les proches et les amis. Le confinement vient perturber cette pratique qui est d’un réconfort important pour la famille. Les proches sont ainsi contraints à commencer le travail de deuil dans un isolement physique. Savoir plus sur le confinement et les rites juifs.

Cette distanciation sociale créée par l’épidémie du Coronavirus a aussi des conséquences sur les rites musulmans.

objet funéraire

La peine des familles endeuillées pendant le confinement

Il est devenu impossible pour le moment de rendre l’hommage qu’on voulait au défunt. Mais aussi d’avoir des gestes simples qui nous permettent de se réconforter et de traverser cette épreuve ensemble. « Quand on souffre dans son cœur après le décès d’un proche, il est terrible d’être isolé, confiné, sans pouvoir parler, toucher, avoir des repères. », voici les mots très justes d’un prêtre cité par LCI.

« Assister à un enterrement sans pouvoir serrer la main d’un proche pour se soutenir, sans pouvoir prendre dans ses bras la famille avec laquelle vous partagez des souvenirs est une expérience particulièrement difficile ». (…) « Quelle situation étrange dans cette circonstance que d’échanger des regards en larme sans pouvoir se prendre dans les bras pour partager sa peine ». Lire le témoignage « Le jour où j’ai enterré ma grand-mère en pleine pandémie de Covid-19 ».

Que conseiller aux familles endeuillées pendant cette période de confinement ?

Selon Marie-Frédérique Becqué, citée par LCI, en attendant que cette période de confinement liée au coronavirus passe, « la seule solution est de faire une substitution par la pensée. Allumer une bougie est le symbole le plus simple et le plus évocateur, en pensant à la personne qu’on aimait, en installant des photos ou des fleurs. C’est la meilleure des choses en attendant de se rendre, plus tard, sur la tombe ».

Quand la période de confinement sera passée, il est possible aussi de faire une cérémonie religieuse en rassemblant les proches autour de la mémoire du défunt. Une réception pourra être donnée, les proches peuvent se réunir pour honorer la mémoire du défunt. Pour le moment, les solutions sont celles d’une visio-conférence pendant les obsèques, d’un live sur Facebook, d’un appel vidéo sur WhatsApp… pour permettre au plus grand nombre d’assister « à distance » aux funérailles. La création d’un espace souvenir du défunt peut aussi permettre de soulager les proches et de faciliter le travail de deuil.

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