Le saviez-vous qu’en France, chaque année, entre 2500 à 3000 personnes (source : allodocteurs) offre leur corps à la science ? Les scientifiques sont sûrement reconnaissants de ces actes de bravoure, mais les membres de la famille auront du mal à entériner cette décision personnelle. Nous allons passer au peigne fin ce qui est le don de corps à la science afin que les proches du défunt aient plus de clarté du sujet.
Sommaire :
Le don du corps se définit comme le consentement pour attribuer son corps au temps du décès à des aboutissants d'enseignement et de recherche scientifique.
"Offrir son corps à la science après son décès" est un choix que l’on se prononce de son vivant et qui doit être tenu après notre décès. Cette prise de décision nécessite une profonde réflexion et une concertation avec les parents et les proches.
Contrairement au temps où les anatomistes faisaient main basse sur des cadavres et accomplissaient leurs examens anatomiques en cachette, aujourd’hui, il est autorisé de donner son corps. Et le don de corps est bel et bien réglementé.
Le cadre juridique du don de corps à la science est fondé sur une loi qui remonte de 1887 et sur un texte législatif des funérailles et des lieux de sépulture.
Ces articles ne mentionnent que les états dans lesquels un corps peut être approuvé par une université ou par un centre hospitalier.
Le don du corps est perçu par les administrations publiques tel un legs (articles R2213-7 à R2213-14 du Code général des collectivités territoriales).
En application du circulaire n° 794049 du Ministère des Universités, en date du 23 juillet 1979. Les centres de légataires de corps sont libres de refuser le corps quand le temps du décès est venu pour les différents motifs suivants :
Normalement, les paiements du déplacement du corps du défunt, puis ceux de l’inhumation ou de la crémation sont au compte de l’établissement hospitalier, ou l’établissement d’enseignement scientifique selon l’article R. 363-10 du code des communes. Or, dans la réalité, les frais de déplacement du corps sont à la charge de la famille du décédé.
Les structures locales (les associations) en partenariat avec les écoles de médecine ou avec les centres hospitaliers qui assurent la procédure de dons de corps réclament souvent une participation. Cette dernière varie de centaines et plus de 1 000 €. Le donateur paye son dû en même temps que la signature du contrat.
Étape 1. Pour léguer son corps, il faut a priori vous adresser à la faculté de médecine à proximité de votre domicile.
Exemples :
Les dossiers à fournir sont :
Étape 2. Régulariser les factures afférentes.
Remarque :
Étape 3. Dossiers à fournir
Il faut bien conserver la carte du donateur puisqu'aucun remplacement n’est possible. Le corps ne pourra pas être transporté sans la présentation de l'original.
Enfin, votre décision de faire un don de corps à la science est à inclure dans les clauses d’un contrat obsèques pour éviter le refus au dernier moment.
Si vous pensez finalement vous rétracter au don de corps, vous n’avez qu’à déchirer votre carte de donateur.
Le don de corps à la Science peut être refusé selon les raisons citées ci-après :
Cas exclusif :
Toute personne atteint l’âge de majorité ou qu'elle soit un mineur émancipé peut jouir le droit aux funérailles. La loi qui nous laisse librement à donner notre corps à la science existe déjà dès 1887. Elle applique le principe de la liberté des funérailles.
Suite aux travaux anatomiques, les restes du corps sont inhumés ou incinérés par les établissements. Certains centres disent oui à la remise des cendres des restes du corps du donneur à la famille. Les proches de ce dernier seront informés par voie de courrier.
Faire don de son corps à la science consiste à céder son corps à l’école de médecine pour que les universitaires acquièrent les connaissances en anatomie. Le corps n’est pas remis aux parents et proches.
Il faut se rappeler que la signification de don, écrite manuellement, est effectuée par le donateur de son vivant. Cette signification par lettre doit être datée et doit être signée avant d’être déposée au centre de dons de corps.
Le don d'organes et de tissus concerne les greffes des malades. Les transplantations des organes précaires du patient par un organe en parfait état du donneur peuvent sauver la vie du malade ou du moins parfaire énormément sa santé.
Le don d'organes et de tissus ne coûte rien et le corps est remis aux parents dès que l’extraction est effectuée en salle d’opération.
De nombreux Français se posent la question, s’il est toujours possible de donner son corps à la science si le décès survenait suite à la maladie COVID-19.
Deux raisons expliquent qu’il est impossible d’effectuer un don de corps à la science.
Suite au confinement, les 28 centres de dons de corps en France ont fermé leur porte jusqu’à nouvel ordre. De ce fait, ils ont conseillé les familles à choisir les funérailles classiques (inhumation et crémation).
Selon une loi décrétée le 1er avril par le gouvernement, énonce que le corps des défunts atteints ou probablement de la COVID-9 est immédiatement mis en bière.
Il est important de se rappeler qu’un corps mise en bière et un corps d’une personne décédée suite à une épidémie fera l’objet d’un refus dans l’immédiat.