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L’écologie et la thanatopraxie sont-elles incompatibles ?
La question d’une démarche éco responsable revient de plus en plus dans le milieu du funéraire. Les pompes funèbres essaient de trouver des solutions à la pollution engendrée par les crémations ou les inhumations. La thanatopraxie est elle aussi une technique de soins de conservation qui utilise des produits chimiques laissant à désirer. Est-il donc possible de concilier thanatopraxie et écologie ? La réponse ici !
Sommaire :
A quoi sert la thanatopraxie ?
Les premières traces de la thanatopraxie ont été découvertes en Egypte avec l’embaumement. En effet l'embaumement consistait à modifier le défunt afin qu’il soit conservé le plus longtemps possible.
Le terme de “thanatopraxie” est assez récent, car il vient de la fin du XXème siècle.
Les soins de thanatopraxie ont pour but de ralentir, grâce à des produits chimiques, la décomposition du corps du défunt. Généralement ces soins sont appliqués en plus de la toilette mortuaire.
Bon à savoir : selon l’article R. 2223-132 du Code général des collectivités territoriales, les soins de conservation doivent être faits dans le respect de la dignité de la personne disparue.
Pour effectuer les soins de thanatopraxie, il est obligatoire de prévenir la mairie de la commune dans laquelle ces soins sont réalisés, en ajoutant le nom du thanatopracteur, son habilitation, ainsi que le produit utilisé.
La thanatopraxie a plusieurs avantages non négligeables ; elle permet notamment de :
- Préserver la salubrité et l’hygiène
- Redonner une apparence convenable au défunt en décomposition
- Eviter une décomposition du corps trop rapide
De nombreuses familles ont recours à la thanatopraxie afin d’effacer les stigmates de la mort lors du dernier au revoir au défunt. Le défunt est ainsi en position de sommeil, ce qui rend son décès plus acceptable aux yeux des familles.
Qu’en est-il de l'éco responsabilité de la thanatopraxie ?
Certaines personnes ne désirent pas avoir de thanatopraxie pour des raisons diverses et variées. Certains ont des religions qui ne l’autorisent pas, ou bien la pratique n’est pas dans leur coutumes locale, d’autres encore sont contre pour des raisons écologiques.
En effet, la thanatopraxie ne représente pas une démarche très éco responsable, notamment en raison des produits utilisés : la thanatopraxie repose en effet sur l’injection de produits chimiques tels que le formaldéhyde, qui est un composé organique classé depuis 2004 comme “substance cancérogène avérée pour l'homme” pour les cancers du nasopharynx par inhalation.
Malgré le fait que ce produit chimique soit très efficace pour la thanatopraxie, il est néanmoins un danger pour la santé, mais aussi pour la planète.
Il pollue l’air lors d’une crémation, mais aussi les sols lors d’une inhumation.
Pour pallier à cela, des études montrent qu’il est possible d’éviter les soins de thanatopraxie en préférant la conservation du corps plusieurs jours dans les cellules réfrigérées d’un funérarium.
