Éloge funèbre : conseils de rédaction et exemple de discours
Comment rédiger un éloge funèbre ? Comment écrire un texte de dernier adieu pour un être cher ? S’il n’y a pas de cadre bien précis, sachez qu’il existe un certain nombre de points qui se retrouvent en général dans le discours funèbre. Nous allons les énumérer un par un pour vous aider dans la rédaction de votre oraison funèbre. Nous vous proposons de découvrir ensuite un exemple d’éloge funèbre qui pourrait vous donner des idées.
Sommaire :
- Bref rappel du contexte dans lequel est lue l’éloge funèbre
- Les principaux points à évoquer dans un texte pour enterrement
- Modèle d'éloge funèbre
Bref rappel du contexte dans lequel est lue l’éloge funèbre
L’éloge funèbre est un texte lu pendant la cérémonie des funérailles. L’oraison funèbre est généralement prononcée à l’endroit choisi pour la cérémonie funéraire : crématorium s’il s’agit d’une incinération, lieu de culte ou cimetière en cas d’inhumation. L’éloge funèbre est lue devant l’assemblée des présents aux obsèques.
La cérémonie funéraire dure en principe entre 30 minutes et 1 heure. Si vous souhaitez prononcer un discours funèbre vous devez prévoir le temps de celui-ci dans la cérémonie ou en informer la famille si vous faites partie de l’entourage plus éloigné du défunt. En principe, toute personne qui souhaite lire un texte en hommage de la personne décédée peut demander de le faire à condition d’avoir prévu le temps nécessaire.
Vous devez vous préparer à gérer l’émotion au moment de la lecture de l’éloge funèbre.
Les principaux points à évoquer dans un texte pour enterrement
Les différents points les plus souvent évoqués dans un éloge funèbre pourront être structurés en paragraphes. Les paragraphes seront plus ou moins longs en fonction du temps avec lequel vous disposez pour le discours funèbre. Vous pourrez organiser les paragraphes selon vos souhaits. Une fois l’éloge funèbre écrit, vous avez la possibilité de réorganiser son contenu. Veillez à utiliser de simples phrases courtes.
1. La relation familiale
Le lien qui unissait le proche qui va prononcer l’oraison funèbre et le défunt sera présent pendant tout au long du texte. Il est souvent rappelé dès le début d’éloge funèbre – mère, père, frère ou sœur, grand-père, grand-mère, oncle, tante, cousin, ami, collègue…
2. Courte biographie du défunt
Il est possible de rappeler les dates importantes de la vie du défunt (date de naissance, lieu de naissance, date de mariage, date de décès, …) et des éléments de sa vie : enfants, études, carrière professionnelle, d’autres événements importants.
3. La famille du défunt
Le statut marital, les enfants, petits-enfants, … peuvent aussi être évoqués dans l’oraison funèbre et accompagnés de la projection de photos.
4. Métier et parcours professionnel
Les étapes importantes du parcours professionnel de la personne décédée peuvent être rappelées dans l’éloge funèbre ainsi que ses réalisations professionnelles. Le défunt a-t-il exercé un ou plusieurs métiers ? A-t-il su évoluer dans son milieu professionnel ? De quelle façon était-il apprécié par ses collègues ?
5. Les passions du défunt
Un paragraphe du discours funèbre peut être réservé aux passions du défunt, ce qu’il aimait faire : dessin, sport, musique, …
6. Des traits de caractère
N'hésitez pas à parler des traits de personnalité du défunt, de ses qualités et ses talents.
7. Des anecdotes
Vous pouvez citer des anecdotes et des histoires drôles.
8. La raison du décès
L’éloge funèbre comporte en général une phrase ou un paragraphe sur la raison du décès : vieillesse, maladie, accident, suicide…,
9. Paragraphe sur la mort – citation – poème
Ce paragraphe sera à adapter en fonction de la cérémonie funéraire choisie : laïque ou religieuse. Découvrez 10 des plus beaux poèmes pour enterrement.
Modèle d'éloge funèbre
Voici un modèle d’éloge funèbre pour un grand-père :
« Papi,
Tu es arrivé dans ce monde avec ton frère jumeau un beau jour en 1934. C’était le 6 juin. Tu étais le cadet dans une déjà grande famille qui comptait six filles, tes six grandes sœurs.
Lorsque tu avais 24 ans, tu as rencontré grand-mère et vous êtes tombés amoureux l’un de l’autre. Après votre mariage, vous avez eu le bonheur d’avoir deux magnifiques filles : maman et tente Louise.
Tu as passé ta vie active à travailler en ville avant de retourner dans le petit village de campagne où tu étais né et où tu avais grandi.
Je t’ai connu là-bas, dans ce village, loin du vacarme citadin. Habile de tes mains, tu avais réussi à construire une petite maison de campagne où moi et mon frère venions passer des vacances avec vous.
Les moments passés avec toi, à te regarder bricoler, à te suivre dans les champs, à jouer aux échecs, font partie de mes meilleurs souvenirs d’enfance. Ce que j’adorais le plus, c’est lorsque tu mettais tes lunettes, on s’asseyait autour et que tu nous lisais des histoires. J’aimais écouter ta voix, te voir en train de travailler tôt dans la matinée dans le jardin.
Je me rappelle qu’au fond du jardin, tu avais planté trois noyers, un pour ta femme et un pour chacune de tes filles. Après la neige, sous le timide soleil du printemps, au pied des noyers poussaient des jonquilles.
Grâce à toi, j’ai appris tant. Grâce à toi, je suis celle que je suis aujourd’hui.
Il y a quelques jours, j’ai appris que tu t’étais éteint pendant ton sommeil calme. Tu as simplement arrêté de respirer. A ce moment précis, ce n’est pas le lien fort qui nous unit qui s’est coupé, c’est mon temps pour te dire à quel point je t’aime qui s’est écoulé.
Tu n’aurais pas voulu nous voir tristes. Je sais que tu n’es pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Je te trouverai dans l’étoile brillante qui continuera à me guider et pas loin des jonquilles jaunes éclatantes, en train de veiller sur tes trois noyers… je ne t’oublie pas, tu resteras à jamais dans mon cœur. »