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Incinération ou crémation, quelles différences ?

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introduction

Simple question de vocabulaire, peut-on indifféremment utiliser incinération et crémation pour définir la même chose ? Ces deux termes sont fréquemment utilisés lorsqu’on aborde les funérailles, on les comprend souvent de la même manière, pourtant chaque terme a une définition qui lui est propre. Différencions ces deux pratiques pour utiliser le vocabulaire approprié.

inhumation et crémation différences

Sommaire :

L’incinération, comme la définir ?

Le terme ‘incinération’ vient du latin ‘cinis’ qui veut dire cendre. Cette technique est utilisée dans le traitement des déchets à l’aide d’un incinérateur. Cette technique est utilisée par les collectivités et les entreprises. Les déchets sont transformés par l’action du feu. L’incinération s’est développée dans les années 1960 dans les grandes villes et permet de pallier l’absence de tri, la mise en place du recyclage et du compostage assez lente. Les ordures ménagères sont incinérées ou encore les cadavres d’animaux mais on n’incinère pas un corps.

La crémation, de quoi parle-t-on ?

La crémation trouve son étymologie dans les racines latines. « Cremare » signifie brûler. La crémation peut être simplement défini par l’action de crémer autrement dit, de brûler. Cette technique funéraire consiste à brûler et réduire en cendres le corps d’un défunt. Ce dernier est placé dans un cercueil et introduit dans un four chauffé à très haute température (entre 800 et 1200 degrés). On dit du corps du défunt qu’il est sublimé puisqu’il passe d’un état solide à un état gazeux. Les cendres sont ensuite broyées très finement et assemblées dans une urne cinéraire.

Un peu d’histoire

La crémation a été institutionnalisée dans les pays asiatiques notamment par le bouddhisme et l’hindouisme. Elle existe cependant depuis plusieurs millénaires, des cas de crémations préhistoriques sont connus, le plus ancien aurait été localisé an Australie il y a plus de 22 000 ans. La crémation apparaît en Asie au IVe millénaire avant JC, en Inde autour de 1900 avant JC, chez les Grecs vers le XIIe siècle avant JC puis disparaît dans la Rome Antique avec la généralisation de la pratique de l’inhumation.

La crémation n’est autorisée en France que depuis 1887. A ces débuts, cette pratique n’était que très peu adoptée alors qu’elle a aujourd’hui le vent en poupe. Elle représente 30% des obsèques actuellement et on estime qu’en 2020 le taux de crémation atteindra 50% des obsèques. L’accès aux crématoriums et aux espaces cinéraires aménagés, de plus en plus facile, n’est probablement pas étranger à cette accélération.

Dans certains pays la crémation est assez populaire. Les Japonais la pratiquent dans plus de 99% des cas, à Hong Kong, elle est pratiquée à hauteur de 86%. Même dans quelques pays européens, la crémation est majoritairement pratiquée comme en Suisse ou encore au Royaume-Uni. Elle reste cependant plus rare dans les pays catholiques.

Des abus de langage entre crémation et incinération

La langue française permet l’usage de deux mots qui permettent de désigner la sublimation du corps d’un défunt. Le verbe ‘crémer’, assez savant est peu utilisé.

Le mot ‘cramer’, à connotation plutôt argotique aujourd’hui découle pourtant de l’ancien provençal ‘cramar’ qui veut dire brûler même s’il paraît difficile de l’utiliser dans le contexte funéraire. Certains documents utilisent les termes ‘crématoriser’ ou ‘crématiser’ qui restent marginaux et semblent être des néologismes.

Si aujourd’hui on différencie bien les termes ‘incinération’ et ‘crémation’, l’un étant associé à l’incinération des ordures, l’autre à la crémation des corps, cela n’a pas toujours été le cas. Le mot ‘incinération’ était en effet utilisé de préférence pour parler de la crémation jusqu’au XIXe siècle. L’explication est assez simple : c’est à cette période qu’on a rattaché le terme ‘incinération’ aux déchets. Le terme de ‘crémation’ existe cependant dans la langue française depuis le XIIe siècle mais reste très peu utilisé jusqu’au XIXe siècle.

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