Le bouddhisme est une religion qui a remis en cause certains concepts de l’hindouisme. On l’apparente parfois plus à une philosophie qu’à une religion. Elle est très différentes des religions occidentales, entre autres dans son approche de la mort. Lors d’une cérémonie bouddhiste on attache notamment beaucoup d’importance aux fleurs de deuil blanches. Le bouddhisme ne prévoit pas de rites spécifiques pour les personnes défuntes. Avec sa forte expansion géographique (de la Thaïlande au Vietnam en passant par le Cambodge et Laos jusqu’au Tibet), les pratiques se sont diversifiées de manière sensible en fonction des coutumes locales. Obsèques Infos vous en dit plus notamment sur le déroulement de l’enterrement.
Sommaire :
Le Bouddha s’est fait crématiser mais il n’y a aucune indication contraire contre l’inhumation. La thanatopraxie, le don du corps et le don d’organes sont aussi autorisés. Ces derniers sont même vus comme une vertu importante, le corps étant amené à être partagé.
On dénombre autour de 450.000 adeptes du bouddhisme en France. La grande majorité de ces personnes sont originaires d’Asie (Cambodge, Laos, Vietnam, Tibet etc.) mais il existe aussi certains Français de souche qui se sont convertis.
Le départ du cercueil est généralement accompagné du dernier au revoir des proches du défunt. Lors de la crémation, des prières sont faites pour que la conscience s’en aille dans la bonne direction. Une fois la crémation terminée, les cendres sont apportées à la famille et d’autres prières peuvent aussi être récitées. En Asie, il est de coutume de conserver les cendres près d’un monastère ou d’une pagode. Ce procédé est cependant interdit en France puisque l’urne ne doit pas être conservée dans un lieu de culte (comme le crématorium) plus d’un an. Ce qui laisse un certain temps pour les tibétains qui viennent effectuer un rituel de vénération le 49ème jour et le 100ème jour pour les Vietnamiens.
A SAVOIR
Le bouddhisme connait aujourd’hui une forte émergence dans les pays occidentaux. Cette apparition nouvelle dans les pays occidentaux renforce la multiplicité des rites funéraires puisqu’aucune tradition funéraire bouddhique n’est présente en France par exemple.
Au Sri Lanka comme dans plusieurs pays de tradition Theravâda, dès que la date des funérailles est fixée, on avertit le monastère voisin pour que quelques moines puissent se joindre à la cérémonie avec la famille. Les rites funéraires se déroulent plus généralement l’après-midi et à l’extérieur du domicile. Elle porte le nom de pamsukûlaya, terme désignant l’étoffe qui sera offerte par la famille du défunt à la communauté monastique.
Le jour des funérailles et lorsque toute l’assemblée est présente, cette étole est placée sur le cercueil qui est lui-même placé devant les moines.
Comme au début de toute autre cérémonie bouddhique, les formules d’hommage à Bouddha, de prise des refuges et d’observances des Cinq Préceptes sont récitées. Pour que la cérémonie propose la plus grande sérénité, les pleurs et les lamentations sont évités.
L’étoffe ainsi que d’autres offrandes sont ensuite acceptées par les moines qui entonnent des chants religieux pour l’occasion.
Le rite de transfert des mérites vient ensuite. Les laïcs acquièrent, au travers d’actions positives, des mérites susceptibles de leur garantir dans une meilleure renaissance future. Il permet aussi au défunt de bénéficier de ces mérites. Ce transfert est généralement symbolisé par un geste simple comme le transfert de l’eau d’un récipient dans un autre.
Un sermon qui traite de l’impermanence est ensuite prononcé. Des éloges funèbres peuvent être faits. On parlera du défunt à la troisième personne et au passé car lors du déroulement de la cérémonie, le processus de réincarnation a déjà commencé.
La présence des religieux dans le cortège menant le défunt vers le lieu d’inhumation ou de crémation n’est pas obligatoire. Les textes de tradition Theravâda ne contiennent aucune formule susceptible d’être récitée lors de la mise en terre ou de la crémation.
Cet article fait partie du dossier Cérémonies